Tant de choses à rattrapper, petite soeur... [PV : Rebellion]

x. Le soleil me parraissait déjà haut dans le ciel parmis les quelques poussières de nuages. La légère brise se fesait agréable, ébourrifant mon pelage blanc et grisâtre. Une journée banale et sans surprise s'annonçait. Pourtant, au fond de moi même, un sentiment passé et à la fois futuriste vagabondait. Mes yeux cherchaient indéfendablement une proie à la hauteur de mon appétit qui s'impatientait. Au-delà d'un vieil arbre, où la mort l'encerclait déjà, j'aperçus un pauvre écurown. Cela ressemble à un écureuil, le corps et les yeux. Mais il a une particularité plutôt désaventageuse ; sur sa tête il y a comme une corne pointue, qui peut faire attrocement mal si elle se plante dans la peau... Celui-là était bien roux, presque rouge, super facile de le remarquer à travers les buissons. Mais les écurowns ne se défendait trop peu et n'hésitait pas à sortir à découvert, car les chats ne veulent pas risque de se blesser. Sauf que je n'avais rien de mieux à faire et pour tout dire je ne ressentais aucune peur. De pas discrets et mesurés, je m'approchai de ma proie. Je ne fus assez près de lui pour atterir sur le dos, hors de portée de sa corne. On roula sur quelques mètres, le petit écurown essayant de se débattre le plus possible. Je réussi à l'achever par le cou, sans pour autant sortir indemne ; il me griffa sur toute ma patte avant droite. Puis je commença à la croquer goulument et entre deux bouchées je murmurai :
<< Tu as bien défendu ta vie, mon p'tit gars... >>

x. La panse bien remplie, je partis en chantonnant vers les Verges Fruitiers. Cet endroit, j'aurais pu y aller les yeux fermés tant je le connaissais bien. Dans la descente qui y ammenait, je courrus si vite que j'atteris à vive allure dans l'herbe de la prairie. L'air y était si frais, si pur ! J'inspiras à plein poumons fermant mes yeux de la couleur du ciel. Mes pattes flanchèrent et je ne renonça pas à me coucher sur le sol, doux comme du coton. Je repensai à quand j'étais petit... Je me mis à ricanner de mes souvenirs d'enfance, désormais lointains pour toujours...

<< La vie est si agréable parfois... >>

J'aurai voulut en dire plus, mais une odeur inconnue mais familière à la fois m'imposa le silence...

<< Qui vient ici, troublé ainsi ma paix ? >>

x. Cette odeur se transforma en une voix douce et féminine. Je l'avais déjà entendu quelque part, mais pas ici, pas dans ce monde. Bien trop vaste, bien trop inconnue. Juste ce ton rebelle me rappellait des intenses souvenirs. Mais je ne comprenais pas, non je ne savais pas ou du moins plus de qui il s'agissait.
Aussi décontracté que possible, je pris place debout et me décalai pour mieux la voir. Une chatte à fière allure, sa fourrure brune dorait au soleil et ses yeux aussi bleus que les miens... Je te connais, je t'aime, mais qui es-tu ? Mon regard se déposa en dernier sur un foulard bleu brillant et là mon sang ne fit qu'un tour...

*Flash back*

x. La nuit ne semblait pas vouloir tomber, la lune ne semblait pas vouloir appraître. Quand à elle, elle ne semblait pas vouloir partir. Quatre lunes exactement, trois lunes de Rebellion.
x. Une phrase à mon oreille bien trop peu joyeuse. J'aurai voulut la retenir, supplier le ciel. Mais ils étaient trop grands, trop forts pour moi. Je ne voulais pas y passer en risquant ma vie, mais je n'étais plus un frère, juste un lâche qui ne tient qu'à sa vie. Pourtant, je t'ai vu, au loin là-bas. J'ai vu une autre chatte aussi, m'ordonnant de m'enfuir et de t'enfuir aussi. C'était ma mère et la tienne également. Mais que c'est-il passé ?! Tu es parti là-bas et moi ici. Le temps d'un au revoir fut bien trop court, mais assez court pour oublier. Comment ai-je pus ?! Les feuilles bouchèrent le chemin et je t'aperçus pour la dernière fois. Tu essayais de courir, en vain. Ton foulard bleu brillant accrocher à ton cou me décocha une larme... Ton regard glacé me fixa un instant et j'y déposa tout mon amour avant de murmurer...
<< Je t'aimerai toujours petite Soeur. Adieu, Rebellion. >>
Et je m'enfui à mon tour, perdu dans un tourbillon d'illusions dont je ne cru ne jamais m'en sortir. Je marchais, marchais, marchais, les yeux perdus dans l'obscurité. Et enfin je partis pour toujours, te laissant et laissant Maman dans son éternelle flaque de sang...



x. Oui. C'était toi, j'en étais sûr. Ta voix, ta fourrure, ton foulard... C'était si incroyable, si imprévisible ! Tout ce chemin, toute cette route pas pour rien. Pour te retrouver, toi, que j'aime si fort mais que j'ai un jour oublié. Sur ce point, je crus me détester. Comment avais-je pus faire cela ? Toi ma petite soeur que j'ai tant protéger ! Mes yeux étaient perdus dans le vague et mes larmes dégoulinèrent le longs de mes joues. J'étais pitoyable, je t'avais abandonner tel un lâche, tel un idiot sans coeur. Toute cette fureur au fond de moi était intennable, trop lourde. Peut-être l'avais-je gardé trop longtemps ? J'aurais voulut me taire et te dire à quel point je t'aimai, mais je ne sus que crier.

<< Je sais que j'aurais dû, mais par pitié, ne m'en veut pas, Rebellion ! >>